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Le Sucre

par | Avr 18, 2020 | Conseils | 0 commentaires

Le Sucre

Le goût du sucre est le premier auquel un nouveau-né réagit in utéro. Donner du sucre à un tout-petit qui souffre lui permet d’atténer la perception de la douleur. C’est souvent vers la boîte à bonbons qu’on tend la main quand on a besoin d’un petit moment de réconfort. Le sucre est, pour beaucoup, une réponse lorsque l’on se sent stressé. Et, de fait, c’est le carburant principal corps, et en particulier du cerveau qui en consomme 120g par jour. 

Le sucre, qu’est-ce que c’est?

Le sucre, quelle que soit sa forme d’origine, va être transformé en glucose, c’est-à-dire un monosaccharide, qui sera ainsi facilement absorbé par nos cellules. Il faut néanmoins savoir que le corps est parfaitement capable d’utiliser d’autres sources , comme les lipides et les protéines, en guise de substrats énergétiques. Le sucre n’est donc pas complètement indispensable!

Il se présente sous de nombreuses formes dans notre alimentation: les « féculents » par exemple, tels que le pain, le riz ou les pâtes, contiennent de l’amidon, qui est un sucre « complexe ». Les légumes entrent dans la catégorie des glucides, et sont donc autant de fournisseurs de glucose. Ils apportent également des fibres, cruciales pour notre bien-être intestinal. Idem pour les fruits, riches en fructose (une autre forme de sucre) et en glucose.

Les « petits noms » du sucre et ses effets

Maltodextrine, saccharose, sirop de maïs, sirop de glucose-fructose…la plupart des produits transformés en contiennent. Le sucre, sous certaines formes, permet par exemple de mieux conserver les aliments, de donner sa couleur rosée au jambon, d’avoir des pâtisseries bien dorées, d’améliorer la texture tout comme le goût. De plus, le sucre est hautement addictif. Selon certaines études, il le serait autant qu’une drogue, puisque, comme elle, il stimule les zones de récompense du cerveau.

Comment le sucre est-il stocké et utilisé?

Le sucre, une fois dégradé en glucose, et sous l’effet de l’insuline produite par le pancréas, est stocké dans notre foie et nos muscles. Lorsque ceux-ci sont saturés, il va dans nos cellules adipeuses, sous forme de triglycérides. Tout excès de sucre finira donc sous forme de gras dans notre corps. L’insuline, dont le mot fait immédiatement penser au diabète, est sécrétée chaque fois que nous reconnaissons un goût sucré, lorsque nous mangeons. Son rôle, face à l’arrivée massive de sucre dans l’organisme, est de réguler sa circulation dans le sang, de le faire entrer dans nos cellules afin que celles-ci puissent l’utiliser ou le stocker.

Insuline,insulino-résistance et diabète

Cependant, notre corps a été conçu pour subir de longues périodes de jeûne. Nos premiers ancêtres, n’avaient, en effet, pas accès à une nourriture abondante ni même régulière. Tributaires de la chasse, de la cueillette, leur corps s’est adapté. Aujourd’hui, nous sommes encore programmés génétiquement à marcher ou courir de grandes distances, et à n’avoir qu’un repas par jour pour nos peines. Nous sommes pourtant bien loin de ce schéma. Ainsi, l’insuline n’est plus sécrétée de manière occasionnelle, mais de nombreuses fois dans la journée. A la manière des villageois qui, dans la fable enfantine, finissent par ne plus réagir à l’enfant qui crie trop souvent au loup, nos cellules font la sourde oreille face à la production répétée d’insuline et deviennent « insulino-résistantes ». Elles ne sont alors plus capables de faire entrer le sucre ni de l’utiliser. L’autre scénario possible est un épuisement pur et simple du pancréas sursollicité. On comprend bien alors l’installation du diabète, et en particulier du diabète dit insulino-dépendant.

Les autres méfaits du sucre

Substance hautement addictive, le sucre, et tout particulièrement celui qui est ajouté dans nos aliments, a un impact sur notre cerveau et nos comportements. Même si l’ingestion d’un produit sucré peut donner un coup de boost au cerveau, il peut aussi engendrer une surstimulation de celui-ci. Une alimentation sucrée dès le matin aura pour effet le fameux « coup de pompe » de dix heures auquel font face de nombreuses personnes. Les enfants qui engloutissent céréales sucrées et/ou jus de fruit au petit déjeuner en font souvent les frais.
Outre sa responsabilité dans l’obésité et le diabète, le sucre est un facteur majeur de vieillissement cellulaire. Car même s’il est le carburant de choix de nos cellules, c’est son oxydation qui rend son utilisation possible. Le sucre altère l’elasticité de nos tissus. C’est aussi la nourriture préférée du Candida Albicans, champignon responsable des mycoses. Enfin, il diminue nos défenses immunitaires, et accroit les phénomènes d’acné.

Alors comment diminuer sa consommation?

Déjà en ingérant le moins possible d’aliments transformés. Ceux-ci regorgent de sucre, même lorsque leur goût est salé! Chips, soupes, sauces diverses, jambon, pâtes à tarte industrielles…lisez bien les étiquettes: focalisez-vous sur les lignes indiquant « glucides, dont sucre »: si le chiffre en face de « dont sucre » est égal ou supérieur à 10% du produit fini, reposez-le. Evitez absolument tous les aliments contenant des ingrédients dont vous ne reconnaissez pas spontanément l’identité.
Les jus de fruits, même purs, ont une charge glycémique importante et stimulent énormément le pancréas. Préférez un fruit frais entier qui vous apportera des fibres (qui font baisser la réponse insulinique), des vitamines et minéraux.
Assurez-vous de respecter quatre heures d’intervalle entre deux repas ou collations. Le matin, si vous voulez booster votre cerveau et sa production de dopamine, orientez votre choix sur des aliments riches en protéines et en lipides de qualité.
Vous avez envie de sucre à 16/17h? C’est normal: une fruit entier,des bâtonnets de carotte, un carreau de chocolat très noir, quelques noix sauront combler une petite faim de manière saine.

 

Que penser des édulcorants?

De nombreux produits se vantent de ne contenir aucun sucre. Or, celui-ci est généralement remplacé par des édulcorants. Et la réponse insulinique se fera malgré tout, si nous percevons le goût sucré. Par ailleurs, ces édulcorants, bien qu’issus de « produits naturels » comme la stévia, demeurent des produits transformés de manière chimique. Ils ont un effet laxatif sur le transit au-delà d’une certaine dose et ne font pas bon ménage avec votre flore intestinale qu’ils modifient, contribuant ainsi à la porosité de la muqueuse.
Ainsi, quitte à manger du sucre, mieux vaut encore manger du « vrai sucre », en fin de repas par exemple, plutôt que de se tourner vers des substituts.

Que faire d’autre pour éviter de faire grimper son taux d’insuline?

D’abord et avant toute chose, il faut mastiquer et insaliver ses aliments. Notamment si ceux-ci sont composés d’amidon. C’est en effet la salive qui entame le processus de digestion de ce type de sucre. C’est elle aussi qui enclenche toute la cascade d’enzymes digestives.
Ensuite, si vous aimez cela, remplacez le sucre par de la cannelle. Celle-ci a le pouvoir d’améliorer la réponse à l’insuline. Elle remplace ainsi avantageusement le goût sucré.
Dans la même optique, une supplémentation en chrome peut s’avérer utile. Cet oligo-élément favorise la sensibilité des récepteurs à insuline de nos cellules.
Enfin, veillez à avoir une alimentation basée sur une Charge Glycémique faible.

Et si vous avez envie de modifier vos pratiques alimentaires, contactez-moi par mail: contact@estelle-martine-naturo.fr

 

Attention : Ne mettez pas en place ces conseils sans consulter au préalable un professionnel de santé.

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