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Mal au ventre et ça vous gonfle?

par | Fév 26, 2020 | Conseils | 0 commentaires

Mal au ventre et ça vous gonfle?

Ballonnements, constipation, météorisme, douleurs, ventre qui gonfle: des plaintes souvent évoquées dans mes consultations de naturopathie à Annemasse, et mises sur le compte du syndrome de l’intestin irritable. Mais qu’en est-il réellement?

Des proliférations bactériennes indésirables

Nous entendons aujourd’hui beaucoup parler de la santé de notre microbiote intestinal. Celui-ci, composé de millions de bactéries et de champignons, est très sensible. Ces bactéries de plusieurs types vivent normalement en harmonie, non seulement entre elles, mais avec leur hôte, et participent activement à la bonne digestion des aliments ainsi qu’à nos défenses immunitaires…Elles ont aussi une incidence sur notre humeur, ce que l’on sait moins. Le fragile équilibre qui règne dans notre intestin est ainsi garant de notre santé globale par l’absorption optimale des nutriments et par la résistance de notre système immunitaire.
Un ralentissement du transit, des reflux gastriques traités avec un anti-acide, une simple antibiothérapie, un stress important, du sport en excès…sont autant de causes possibles au déséquilibre de notre précieuse flore. Dans ce cas, c’est une théorie des dominos qui s’installe.
Stagnation des selles, et donc des toxines, irritation du côlon, taux de fer qui chute, infections à répétitions, allergies, gaz fréquents, mauvaise humeur, stress, perte d’énergie…Ces symptômes signent souvent une dysbiose intestinale, c’est-à-dire le développement d’une catégorie de bactéries ou de champignons au détriment d’une autre. L’intestin peut devenir poreux et ainsi laisser passer les agents pathogènes. Il perd alors son rôle de barrière immunitaire.

Des aliments en cause

On s’aperçoit souvent par soi-même que certains aliments ne nous conviennent pas. Pour certains, les produits laitiers, pour d’autres, la salade, le chou ou le pain…et l’on commence spontanément un régime dit “d’éviction”. Et l’on constate effectivement une amélioration des symptômes.
Beaucoup de personnes sont sensibles à ce que l’on appelle les FODMAPs, c’est-à-dire les sucres issus des fermentations de certains types d’aliments et responsables de gaz et de ballonnements: les choux, le melon, les pois chiches, ou encore le miel, les faux sucres ou le sirop de maïs que l’on retrouve dans les préparations industrielles.
S’il est tout à fait souhaitable d’éliminer des produits ultra-transformés de notre régime alimentaire, le fait d’éradiquer certains aliments engendre aussi, à terme, une destruction des bactéries indispensables à notre santé. En effet, éliminer les légumes verts crus par exemple, nous prive aussi de leurs vitamines et minéraux.

Que faire dans un premier temps?

Il convient tout d’abord de s’assurer, au moyen de tests médicaux, que l’on ne souffre pas d’une intolérance, voire d’une allergie: lactose, gluten ou autre. Il est bon de rappeler que l’éviction du gluten n’est nécessaire que pour les gens réellement allergiques, généralement 1% de la population. Si ces tests reviennent négatifs, mais que les symptômes persistent, le test du lactulose (un test respiratoire permettant de voir quelles bactéries se retrouvent en excès dans l’intestin) permettra de s’orienter sur une pathologie de type SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth).

Préserver la barrière intestinale

*Des mesures de simple bon sens sont déjà à mettre en oeuvre, et la première est la mastication.
Prenez le temps de bien insaliver vos aliments, de les réduire en bouillie. Cela donne le signal au reste du corps de sécréter les enzymes indispensables à la digestion, dont l’amylase, produite au niveau de la bouche, qui amorce la digestion de l’amidon contenu dans pain, pâtes, riz, bananes…
*Apprenez à vous détendre: le stress est l’ennemi de vos intestins. Un organisme stressé va bloquer les processus digestifs. On produit alors moins d’acide, on digère donc moins bien. On diminue la sécrétion de bile, dont l’un des rôles est de favoriser la progression des selles, qui vont par conséquent stagner.
*Evitez de boire en mangeant, ce qui dilue les sucs digestifs, mais buvez de l’eau entre les repas.
*Pensez à respirer!
*Faites du sport (mais sans excès) : car oui, le sport aide à diversifier la flore intestinale, en plus de faciliter le transit!

Que peut-on faire pour améliorer sa santé intestinale à travers l’alimentation

*Améliorer son transit: avec une tisane de mauve, de guimauve, ou encore de réglisse (la réglisse peut être hyper-tensive, elle est déconseillée aux personnes sous traitement).
Manger des pruneaux que l’on aura pris soin de faire tremper la veille pour le lendemain dans un peu d’eau tiède.

*Cuisiner avec curcuma (réputé anti-inflammatoire), et à l’occasion, avec de l’huile de coco, qui contient de l’acide laurique et  a des propriétés anti-bactériennes et anti-fongiques.

*Penser aux acides gras dits essentiels en mettant une cuillère d’huile de colza ou de cameline sur vos aliments une fois cuits.

*Décrudire les légumes verts pour les rendre plus digestes.

*Consommer du bouillon (idéalement, le bouillon d’os), qui contient de la glutamine, un acide aminé essentiel à la préservation de nos intestins.

*Manger des aliments fermentés: les cornichons, la choucroute, le kéfir (que l’on trouve dans les magasins bio), le kombucha (boisson fermentée), qui alimentent les bonnes bactéries.

*Laisser évaporer le chlore de l’eau du robinet avant de la consommer, le chlore ayant un effet particulèrement délétère sur nos intestins.

Et parmi les compléments?

*Certaines souches de probiotiques (bactéries vivantes, “amies”, qui permettent de réensemencer l’intestin et notamment pendant et après les cures d’antibiotiques) peuvent apporter un soulagement.

*L’extrait de pépins de pamplemousse (attention avec les interactions médicamenteuses, veillez à prendre conseil auprès de votre pharmacien avant d’en consommer). Quelques gouttes dans un verre d’eau le matin, pour aider à nettoyer le tractus digestif et apporter des flavonoïdes anti-oxydants.

*La propolis a également une action favorable sur le système intestinal et notamment sur certains germes pathogènes. (A éviter si vous êtes allergique aux produits de la ruche)

*La gémmothérapie offre également des solutions intéressantes pour la barrière intestinale, les bourgeons de noyer, ou encore de figuier et de pommier, ont leur place dans le traitement des problèmes digestifs de la sphère basse.

A noter: La prise en charge des troubles intestinaux sévères nécessite un protocole particulier et je vous incite pour cela à venir me rencontrer au 6, Rue du Parc!

Attention : Ne mettez pas en place ces conseils sans consulter au préalable un professionnel de santé.

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